(Expandroit) Expériences pandémiques du droit et de la justice : famille, travail et espace public en urgence sanitaire

De quoi s'agit-il ?

EXPANDROIT (2022-2024) prend directement la suite d’INJUVID (2021-2022).

 

Injuvid : Injustices, conflictualités et expériences du droit en urgence sanitaire

Dans la continuité des appels Flash Covid-19 et RA-Covid-19, l’appel Résilience Covid-19, ouvert jusqu’au 2 mars 2021, vise à recueillir des propositions de projets de recherche urgents dont les résultats pourront constituer une aide à la décision dans le domaine sanitaire et contribuer à la gestion et au contrôle de l’épidémie et de ses effets au cours des 12 prochains mois.

Dans ce cadre, le projet de recherche « INJUVID : Injustices, conflictualités et expériences du droit en urgence sanitaire » est retenu pour une durée d’un an, à compter du 1er juillet 2021.

Emilie Biland-Curinier, professeure des universités en sociologie à Sciences Po et membre du CSO, est la coordinatrice du projet, accompagnée de Jérôme Pélisse, professeur de sociologie à Sciences Po et membre du CSO et de Fabien Jobard, directeur de recherches au CNRS et affecté au Centre de recherches sociologiques sur le droit et les institutions pénales (Cesdip).

 
 

INJUVID propose d’étudier dans trois domaines majeurs de la vie quotidienne – l’espace public, la famille et le travail – les manières dont les individus et les groupes font face aux injustices, tensions et conflits nourris ou exacerbés par la crise sanitaire et les mesures prises pour tenter de la gérer :
régime de restriction des libertés de circulation, d’autorisations et de couvre-feux ; arrêt puis fonctionnement dégradé des institutions permettant de gérer les différends familiaux ; évolution des règles de santé / sécurité et règles dérogatoires en matière de lieux et temps de travail.
Pour étudier dans quelles conditions, de quelles manières et avec quels effets les citoyennes et les citoyens mobilisent le droit quand elles et ils perçoivent et dénoncent des dangers ou des injustices dans leur vie quotidienne bouleversée par la pandémie, ce projet s’appuie principalement sur les Legal Consciousness Studies, une perspective de recherche qui a, depuis les années 1990, renouvelé l’analyse des rapports et usages quotidiens au droit.
A partir d’une enquête par entretiens et analyse de sources écrites auprès d’individus ayant vécu des situations problématiques mettant en jeu la légalité, ainsi que d’intermédiaires du droit (associations de lutte contre les discriminations et violences policières, associations féministes et/ou familiales, syndicalistes et membres de l’inspection du travail), ce projet comparera dans deux régions inégalement touchées par la pandémie (Ile de France et Bretagne) comment les individus et les collectifs mobilisent le droit, sollicitent ses intermédiaires et recourent (ou non) à ses institutions. La recherche permettra ainsi d’identifier les formes de régulation des conflits pertinentes au regard des inégalités et des vulnérabilités qui s’y jouent, afin de soutenir notre résilience collective face à l’urgence sanitaire toujours prégnante.

 

Site internet : https://www.sciencespo.fr/cso/node/19488.html

Expandroit : Expériences pandémiques du droit et de la justice : famille, travail et espace public en urgence sanitaire

Ce projet qui se situe dans la continuité du contrat INJUVID financé par l’ANR est soutenu par l’Institut des études et de la recherche sur le droit et la justice.

Jérôme Pelisse et Emilie Biland-Curinier poursuivent leurs analyses sur les représentations et les pratiques du droit des « personnes ordinaires » dans la vie quotidienne durant la crise sanitaire.

Depuis l’instauration de l’état d’urgence sanitaire il y a près de deux ans en France, « vivre avec le virus », c’est vivre dans l’omniprésence des normes juridiques, chacun·e étant confronté·e à la question du licite et de l’illicite, du permis et de l’interdit, du légal et de l’illégal, du juste et de l’injuste, jusque dans les dimensions intimes de la vie quotidienne. Alors qu’en temps ordinaire, il est souvent à peine perceptible voire invisible, l’omniprésence du droit dans la crise invite à interroger les rapports que les citoyennes et les citoyens entretiennent avec cette légalité à la fois contraignante, changeante et incertaine, tant les mesures varient continument depuis le début de la pandémie, tout en saturant nos quotidiens. Ce projet propose d’analyser comment la vie quotidienne durant la crise sanitaire nourrit des expériences et des mobilisations qui impliquent la légalité ordinaire, le droit, voire l’institution judiciaire. Ce projet se concentre sur les représentations et les pratiques du droit des « personnes ordinaires ». Il s’agit d’étudier en prenant en compte la longue durée de la crise, au-delà du premier confinement du printemps 2020, les expériences du droit des citoyen·nes (ni professionnel·les du droit, ni personnels de santé, ni responsables politico-administratifs) dans trois principales sphères de la vie quotidienne que sont les relations familiales, l’activité professionnelle et l’espace public.

 

Site internet : https://www.sciencespo.fr/cso/node/26092.html

Équipe de recherche

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